En raison de l'immobilisation de son épouse consécutif à un mal de dos, Jean doit se rendre à l'école récupérer son fils. C'est à cette occasion qu'il rencontrera l'institutrice (Sandrine Kiberlain) qui lui proposera de venir présenter son métier aux élèves, ce dont il s'acquittera avec passion, lui, pourtant avare de ses mots. Les enfants son enchantés. Ce sera le début de cette relation compliquée.
Sur leurs métiers respectifs nous apprendrons peu de choses. L'entreprise de Jean intervient dans plusieurs corps de métier, il assurera d'ailleurs lui-même le changement d'une fenêtre dans l'appartement de l'enseignante, ce qui constituera l'une des seules démonstrations de la technicité de cette profession. Pour le reste, les scènes prenant pour cadre les chantiers montrent essentiellement des ouvriers à la tâche, parmi lesquels on reconnaitra Bruno Lochet. Les salariés sont respectueux des consignes de sécurité, puisqu'ils portent l
des casques, des lunettes pour les opérations de découpe ou de limage à l'aide d'une meuleuse, ou autres E.P.I. (Equipements de Protection Individuels). Mais la caricature n'est pas loin, puisque l'on voit les "gars du bâtiment" boire de la bière.
Du côté de Véronique, exceptées les scènes situées dans la classe avec les élèves, la seule incursion dans le métier de maîtresse d'école sera une séance de correction de copies. Sur le réalisme du statut de cette enseignante, il est permis de s'interroger, puisqu'elle est directement cooptée par sa directrice. Dans la réalité, c'est normalement le rectorat qui procède aux affectations.
Les conditions de travail seront également abordées puisque le mal de dos d'Anne-Marie (Aure Atika) l'épouse de Jean est lié au métier qu'elle exerce dans une imprimerie.
Ce film est adapté d'une œuvre de Eric Holder parue sous le même titre, Mademoiselle Chambon (Flammarion - 1996).