La genèse de Vulcano
est déjà à elle seule toute une histoire, intimement liée à celle du maître
Rossellini, et de l’actrice Anna Magnani comme l’explique Telerama dans cet article. C’est la grandissime tragédienne que l’on trouve dans le rôle
principal de ce drame réalisé en 1949 par William Dieterle qui raconte le retour d’une femme sur
son île natale, assignée à résidence après s’être prostituée sur le continent,
et qui souffrira de l’hostilité de la population. Magdalenna luttera pour
éviter que sa jeune sœur, Maria, ne subisse le même sort qu'elle et ne tombe dans les griffes d’un
souteneur.
Elle cherchera à subsister en travaillant, à cette occasion nous pourrons observer le travail dans une mine. Si un dialogue dans le film fait
allusion au ramassage de pierres ponces, il s’agit plus vraisemblablement ici d’une
carrière de souffre, ce qui semble
logique en raison du caractère volcanique de l’ile. Cet environnement peut être rapproché des images d’un autre film, "Fils de personne", qui lui se déroule dans une exploitation
de marbre dans la région de Carrare.
Dans Vulcano, les scènes qui se déroulent dans la carrière
montrent les hommes, positionnés au sommet de la montagne, qui à l'aide d'un pic, font tomber la
poussière de roche ou le sable que les femmes chargent dans des wagonnets dont
le contenu est ensuite vidé dans le précipice qui domine la mer. Les conditions
de travail sont pénibles, accentuées par le soleil brûlant, la pause déjeuner
est donc la bienvenue. Elle est annoncée
par le chef de chantier qui la sonne à l’aide d’un gros coquillage qui fait
office d’olifant. Les ouvrières vont alors récupérer les panier-repas qu’elles
ont apportés le matin, tandis que leurs collègues masculins dévalent la pente
de la montagne en glissant harmonieusement sur leurs deux pieds, tels des
skieurs, changeant de direction ou se freinant en plantant élégamment derrière
eux leur outil.
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