mercredi 10 février 2016

L'exploitation de carrières dans les îles Éoliennes dans "Vulcano" un film de William Dieterlé (1950).

La genèse de Vulcano est déjà à elle seule toute une histoire, intimement liée à celle du maître Rossellini, et de l’actrice Anna Magnani comme l’explique Telerama dans cet article. C’est la grandissime tragédienne que l’on trouve dans le rôle principal de ce drame réalisé en 1949 par William Dieterle qui raconte le retour d’une femme sur son île natale, assignée à résidence après s’être prostituée sur le continent, et qui souffrira de l’hostilité de la population. Magdalenna luttera pour éviter que sa jeune sœur, Maria, ne subisse le même sort qu'elle et ne tombe dans les griffes d’un souteneur.
Elle cherchera à subsister en travaillant, à cette occasion nous pourrons observer le travail dans une mine. Si un dialogue dans le film fait allusion au ramassage de pierres ponces, il s’agit plus vraisemblablement ici d’une carrière de souffre, ce qui  semble logique en raison du caractère volcanique de l’ile. Cet environnement peut être rapproché des images d’un autre film, "Fils de personne", qui lui se déroule dans une exploitation de marbre dans la région de Carrare.

Dans Vulcano, les scènes qui se déroulent dans la carrière montrent les hommes, positionnés au sommet de la montagne, qui à l'aide d'un pic, font tomber la poussière de roche ou le sable que les femmes chargent dans des wagonnets dont le contenu est ensuite vidé dans le précipice qui domine la mer. Les conditions de travail sont pénibles, accentuées par le soleil brûlant, la pause déjeuner est donc la  bienvenue. Elle est annoncée par le chef de chantier qui la sonne à l’aide d’un gros coquillage qui fait office d’olifant. Les ouvrières vont alors récupérer les panier-repas qu’elles ont apportés le matin, tandis que leurs collègues masculins dévalent la pente de la montagne en glissant harmonieusement sur leurs deux pieds, tels des skieurs, changeant de direction ou se freinant en plantant élégamment derrière eux leur outil.

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