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dimanche 29 novembre 2015

Dans le quotidien de la brigade des stupéfiants dans le film de Bertrand tavernier L.627 (1992)

C’est bien parce qu’il l’a voulu réaliste que ce film de Bertrand Tavernier est remarquable au niveau des conditions de travail. A l’opposé du genre policier typique des films noirs américains et loin du maître français du genre qu’est Jean-PierreMelville, L.627 dépeint le quotidien d’un commissariat de police dont les fonctionnaires essaient tant bien que mal de lutter contre la criminalité, et plus spécifiquement la consommation et le trafic de drogue répréhensibles au titre de l’article de loi qui donne son nom à ce long métrage. Si l’on assiste à des filatures en règle, des interpellations ou des perquisitions, on voit autant les policiers en butte à des problèmes logistiques telles une pénurie de papier carbone que pallie une inspectrice qui en emprunte à sa mère, ou une erreur de livraison de papier à en-tête. Ils doivent aussi faire face à un manque de véhicules, une carence amplifiée par le comportement de syndicalistes qui, pour se rendre à une réunion, réquisitionnent la voiture qui leur était certes initialement affectée, mais qui est utilisée pour une planque. Les officiers de police judiciaire ne semblent pas résignés, ils cherchent cependant à maintenir l’ordre et la loi souvent en proximité avec la racaille, sous prétexte d’utiliser les services de « cousins », les précieux indics élus parmi la faune de prostituées ou de toxicos.
Les lourdeurs administratives n’ont d’égal que l’obsession du chiffre qui se traduit par de pesantes statistiques à fournir à la hiérarchie. Une hiérarchie pas toujours d’une grande probité, puisque le  commissaire principal, par exemple, enchaîne les prestations d’ouvertures de porte en compagnie d’huissiers de justice ou les procédures de pose de scellés sur les cercueils, afin de se faire de l’argent.
C’est donc une fresque fidèle du contexte professionnel d’un commissariat de police que nous propose Bertrand Tavernier, une réussite due à la participation de Michel Alexandre, un ancien policier, à l’écriture du scénario, mais aussi à la justesse de l’interprétation de Didier Bezace dans le rôle de l’ enquêteur de deuxième classe Lucien Marguet dit « Lulu », passionné par son métier.

Pour aller plus loin :
La critique de Telerama
La critique de SensCritique
La présentation du film par son réalisateur :



vendredi 16 octobre 2015

L'usage des stupéfiants à l'usine dans une chanson des Charlots "T'es à l'usine Eugène" (1981)


Dix ans après leur grand succès de 1971, "Merci patron" que nous avons évoqué sur ce blog, les  "Charlots" font à nouveau référence au monde de l'entreprise, plus précisément l'industrie, avec cet autre titre "T'es à l'usine Eugène". Dans la même veine que leur précédente chanson, mais sur un rythme reggae, le groupe populaire raconte les errements d'un collègue ouvrier, Eugène, qui semble moins préoccupé par "sa clé de douze" que par l'usage de produits stupéfiants "qui feraient flipper le Docteur Olivenstein". Ce psychiatre médiatique, spécialisé dans le traitement de la toxicomanie, que l'on voyait apparaître sur les écrans de télévision dès qu'il était question du sujet, de 1970 jusqu'à l'an 2000, était surnommé le "psy des toxicos".
Si, à l'époque, l'usage de drogue dans le monde professionnel n'était pas mentionné comme un phénomène répandu, beaucoup moins qu'actuellement, les symptôme ne laissent aucun doute . Eugène, affiche un "pupille incertaine", éclate de "rire comme une baleine"et "danse en bossant à la chaîne "ce qui altère la productivité : "Tu fais tomber la moyenne". Ce que le patron ne semble pas apprécier : "Le patron n'a pas l'air d'aimer tes confidences sur le reggae".
Comme leur précédent opus, et toujours sur un air léger, les "Charlots" nous plongent donc à nouveau dans le monde ouvrier sur un mode humoristique, à grand renfort de jeux de mots, sans aucune prétention.

Pour lire l'ensemble du texte de la chanson : "Tes à l'usine Eugène".