lundi 7 mars 2011

Les Ressources Humaines au cinéma et dans la littérature

Sources : Le Monde 2 du 18.02.06 - Telerama - Plus (magazine des abonnés de Canal +) - www.allocine.fr - www.fnac.com.

Sommaire
#01 - Introduction
#02 - Les Ressources Humaines dans les films
#03 - Les Ressources Humaines dans la littérature

#01 - Introduction

Les Ressources Humaines en général, et plus particulièrement les conditions de travail et la souffrance vécue en entreprise, font l'objet de plus en plus souvent d'oeuvres cinématographiques ou littéraires. L'article de Dominique Frétard dans le Monde 2 du 18 février 2006 montre l'intérêt croissant des cinéastes pour les thèmes portant sur la dureté du monde du travail.

#02 - Les Ressources Humaines dans les films


Après Ressources Humaines de Laurent Cantet qui narrait en 2000 le cas de conscience que devait affronter un jeune diplômé chargé d'organiser un plan de licenciement dont l'une des victimes n'est autre que son propre père, c'est Alain Corneau qui adaptait en 2002 le roman d'Amélie Nothomb Stupeur et tremblements qui décrivait les problèmes d'intégration d'une jeune occidentale dans une entreprise japonaise.
En 2005 c'est Costa Gavras qui approche la dure loi du chômage avec Le couperet et plus récemment deux productions reprennent le thème des conditions de travail. C'est d'abord sous l'angle du documentaire avec Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés de Sophie Bruneau et Jean-Marc Roudil, qui ont enregistré dans un hôpital, les consultations de patients malades de leur travail : ouvrière à la chaîne, directeur d'agence, gérante de magasin et aide-soignante confient leur détresse face à la pression, la peur, l'isolement, le manque de reconnaissance, de valeur, de morale.
Au registre de la fiction, c'est Fabienne Godet dans Sauf le respect que je vous dois, qui développe un polar social qui prend source dans les zones grises de l'entreprise. Le rôle titre est interprété par Olivier Gourmet, remarquable en "maître d'apprentissage" dans Le fils de Jean-Pierre et Luc Dardenne, et pour lequel il aura le prix d'interprétation à Cannes en 2002.
On peut également citer The corporation, de Jennifer Abbott et Mark Ashbar documentaire canadien de 2003, diffusé en 2006 sur Canal + et qui compare l'entreprise à un psychopathe : égoïste, menteur se moquant du bien et du mal.

#03 - Les Ressources Humaines dans la littérature


Dans son article, Dominique Frétard rapproche ces différentes oeuvres des travaux de Christophe Dejours, qui a publié entre autres Soufrance en France - La banalisation de l'injustice sociale (Editions du Seuil - 7 €) ou de ceux de Michel Gollac et Serge Volkoff, co-auteurs de Les conditions de travail (Editions La découverte - 8,50 €).
A l'instar d'Amélie Nothomb citée plus haut, les romanciers ne sont pas en reste, et les livres ayant pour décor l'entreprise fleurissent, mais l'un des derniers en date investit plus précisément la Direction des Ressources Humaines.
L'italien Andrea Bajani, dans son dernier roman Très cordialement (Edition du Panama - 14 €) imagine un salarié dont la promotion l'amène à devoir rédiger les lettres de licenciement de ses anciens collègues, autrefois zélés collaborateurs. Il s'acquittera de cette tâche avec un certain cynisme en ponctuant systématiquement ces courriers de "remerciement" d'un lapidaire "Très cordialement".

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