Nous sommes très loin des conditions de travail dans ce
remarquable film de 1946 de Edmund Goulding, « Le fil du rasoir » qui
se déroule en grande partie dans les salons de la haute société américaine et britannique entre les 2 guerres mondiales. Cependant, au cours de son périple qui le mènera de Chicago jusqu’aux rives de la méditerranée,
Larry, le personnage principal, à la quête de lui-même et interprété par TyronePower, occupera un emploi de mineur au sein des « Mines de Lens »,
avant de partir pour l’Inde sur les conseils d’un prêtre polonais défroqué
rencontré à cette occasion. Larry se retirera ensuite sur l’un des plus hauts
sommets de ce pays où il retrouvera la paix intérieure, puis retournera en Europe
où il fera bénéficier ses proches de cette sérénité retrouvée et rencontrera l’amour
sous les traits de Sophie, Anne Baxter, excellente, qui finira tragiquement à l’issue de péripéties absolument
captivantes.
Le passage de Larry dans le Nord de la France est assez
surprenant, du moins sur l’aspect des conditions de travail. Que la mine soit uniquement
matérialisée par des wagonnets poussés sur des rails placés … au plein milieu d’une
rue de la ville peut se comprendre pour des raisons de licence
cinématographique et de facilité de mise en scène de l’œuvre de Somerset Maugham. En revanche, il est difficile d’expliquer pourquoi, curieusement, les mineurs sont tous vêtus d’une
tenue similaire et d’une élégance rare ! Une vision très éloignée de celle de Zola ...
Toujours au titre des conditions de travail, nous verrons aussi Larry
en matelot à l’œuvre sur le pont d’un navire marchand qui fait route pour Amérique,
mais de manière furtive puisque ce sera la scène de fin sur laquelle défilera
le générique.
La critique de Télérama du 27/12/2014 : Le fil du rasoir.
Un des scènes se déroulant à Lens :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire